27 juin 2013...

 
En cette journée automnale, gosier pentu fut bien matinal. Il eu en effet en tête, avant de se rendre au cours de l'Arche, de réaliser quelques finitions de l'escalier de la salle de devant la crypte, côté crapaud.

Des chanfreins ont été taillés sur les parties hautes.
 
 
Un beau travail qui donne de suite du sérieux à cet ouvrage.
 
Le besogneux, non s'en avoir acheté 3 sacs de chaux, à vite rejoins le méticuleux, et après s'être probablement désaltérés, ont poursuivis méticuleusement la taille de beaux blocs pour venir compléter ce qui a été commencé côté taillerie cette fois ci. Gosier pentu les à trèèèèèèès vite retrouvés! Des parties supplémentaires ont été coulées.  Le chantier avance bien et donne beaucoup de motivation aux carriers brasseurs.
 
 
 
Le besogneux s'active!

 
Tandis que le méticuleux, ici à droite, nous gratifie d'une splendide levée de coude!
 
 
Toujours dans les bons plans, le boiteux a débarqué en fin de soirée, une fois le travail accompli. Tous ce sont enfin attablés pour, comme à l'accoutumée, se perdre dans les débats d'actualité qui font que ces soirées filent décidemment trop vite. A l'extérieur, les premières gouttes de pluie annonçaient une journée à venir particulièrement humide.
 
JPL, le 28 juin 2013.



Hagues et Piliers

Bonjour,
Si vous vous demandiez comment oeuvrais les anciens pour batir les grandes hagues et les hauts piliers à bras, et cela sans le secour d'un engin motorisé ou élévateur, ces deux images datant de la fin du 19ème siècle éclairerons votre galerie.

-"Pas trop petite les pierres. Pierro!"

-"Pas trop grosse la pierre, Pierro!"


Et voila, deux ou trois ouvriers avec de bons bras, un maitre carrier ou champignoniste avec un peu de cervelle, et le tour et joué !

Pr SYPHON
Géo-Carrièrologue
Proffesseur Emérite à la chaire de Chimay.

Le puits du Maître Ouvrier.

 

Le boiteux se souvînt que la devise de la carrière était "plaisir maître mot". Fort de ce constat, encouragé par un ciel gris, ce dernier décidait d'aller jouer au carrier solitaire et de tenter de mettre en œuvre une idée qui lui trottait depuis longtemps en tête...
En effet, au vue des infiltrations d'eau en certains endroits (et ce depuis des années pour certaines galeries), la perspective d'un puits à eau avait meublée plus d'une de ses nuits d'insomnies ou il tourne, vire, se retourne, l'esprit traversé par les soucis du quotidien dans lesquels s'entrechoquent les idées de la carrière.
N'étant pas sûr du succès de son entreprise, il fut entendu que ce puits "d'essai" pour commencer (un prototype donc!) serait foré en dehors des sentiers battus, à un endroit ou il ne gênerait ni la visite, ni l'amertume d'un projet avorté.
Entouré de piliers lézardés en mille feuilles verticaux, sous une voute humide et ressemblant à un puzzle de fissures, les premiers coups de houx furent donnés sur un sol au remblai calcifié.
 
 
Les premiers coups d'outils...
 
 
Le boiteux, sûr de lui, se voyait déjà attaquant la masse de calcaire après avoir aisément retiré les 50/60 cm de remblais de pieds issus des déchets de tailles ancestraux. Les brouettes se succédant, le trou de section carrée s'approfondissant, il devenait très difficile de manier les outils aux longs manches, qui furent très vites remplacés par un taillant et une pelle us au manche inexistant.
La masse s'apparentait à la retraite: plus on croit s'en approcher, et plus elle s'éloigne. 80, 90 cm, 1 mètre... Des pierres à sable (genre grès) par ci (Attention aux dents du taillant si l'on ne veut qu'il devienne comme celles de Chameau...), du remblai par là, la position inconfortable liée aux dimensions étroites du puits, arrosé par de multiples gouttes d'eau à la cadence de chute rapprochée, la masse fut finalement atteinte après 1m30 de recouvrement et deux heures de labeur. Au même titre que le besogneux déclarait "plus que t'en bois, plus qu'elle est forte", on peut désormais dire "plus la galerie est basse, plus le remblai de pied sera épais!" Le marteau piqueur du mécène prît donc le relais.
 
 
Le marteau piqueur, juge et partie!
 
Dans ce genre de travail solitaire, l'esprit s'évade, revient, diverses pensées cohabitent avec quelques souvenirs si lointains dont on se demande comment ces derniers reviennent à ce moment précis. C'est ainsi que le boiteux se mît à rire tout seul lorsque le statut éphémère de Maître Ouvrier du besogneux, vite démasqué, surgît dans le tréfonds de ses souvenirs. C'était décidé, ce puits s'appellerait donc le puits du Maître Ouvrier. Histoire de ne pas oublier cet épisode mémorable d'une vie professionnelle bien remplie pleine de rebondissements.
Le temps de ces distractions, environ 30 cm de masse furent creusées. Nous sommes à 1,60 mètres de profondeur sous le niveau du sol environ après 3h30 de travail. S'en était assez pour pouvoir vérifier si l'eau qui goutte abondamment restera dans ce petit bassin ou poursuivra sa route au travers de ce calcaire dont la texture s'apparente à une éponge. S'il boit autant que gosier pentu, cette aventure aura été vaine, s'il se décide au contraire à retenir l'eau pour nous offrir de magnifiques reflets bleus verts, il ne restera "plus qu'à" poursuivre l'extraction du calcaire sur 2 mètres de profondeur environ...
 
 
Un chantier propre qui ne trahit pas la présence de ce nouveau trou dans le sol: be carreful!...
 
 
L'estomac dans les talons, le dos en 8, pourri d'eau et de remblai jusqu'au chaussettes, le boiteux n'eut pas besoin de regarder l'heure pour deviner qu'il fallait hélas déjà regagner la surface et le monde qui va avec. Dehors, l'Eté n'est toujours pas arrivé.
 
JPL, le 24 Juin 2013.
 





Matinée d'intendance à la carrière.

 
Coup de ménage en ce matin gris et pluvieux. Ce sera l'occasion de participer au recyclage du verre qui devrait permettre une sensible hausse de la production de ce dernier...
 
 
La "buvette"!
 

 
Voilà donc ou nous mènent les conditions difficiles des chantiers souterrains sur lesquels il faut sans cesse combattre la poussière qui assoiffe l'ouvrier.
 
 
Un peu de rangement que diable! Plus de moyen de jouer à Garcimore avec les éponges de maçon...
 
 
Contemplation des travaux de la veille: on ne s'en lasse pas!
 
 
Mais, et il faut bien l'avouer, la taillerie s'ennuie lorsqu'il n'y a pas les carriers brasseurs ensemble avec les bruits d'outils, la musique, le chant du décapsuleur, les citations ingénues du besogneux... Ce matin, seul le bruit régulier du goutte à goutte des infiltrations d'eau venait troubler cet éternel silence sépulcral...
 
 
JPL, le 22 juin 2013.


Une journée des plus productives (2)

 

 
 Coulage côté gauche près du crapaud.
 
 
Avant d'attaquer les marches côté taillerie, mise en chantier d'une tranchée pour le passage de câbles électriques en vue d'un futur éclairage de la crypte.

 
Une tranchée "profonde"!...

 
Passage des câbles dans la masse sous les futures marches.

 
Installation des premières pierres.

 
Taille de la première marche côté taillerie.

 
Poursuite par sciage de la pierre.

 
Eternelles vérifications au niveau. La marche a été mise en place selon la technique de "la houx". On ne pouvait pas faire autrement.

 
Blocage des joints avant coulage.



 
Conclusion!
 
 
A noter qu'en fin de soirée, le besogneux fut pris de la tremblote du mouton. La faute à une reprise d'activité trop soudaine, sans aucun doute.
 
 
Vivement la prochaine fois!
 
 
JPL, le 22 juin 2013
 

Une journée des plus productives!

 
Bien que l'annonce est été faîte par le calendrier, il nous fut difficile de croire qu'aujourd'hui c'était l'Eté. Loin de la fête de la musique, de ses gens enivrés, de ses traditionnelles bagarres, le besogneux, gosier pentu et le boiteux ont choisi, une fois de plus, le paradis situé celui-ci sous le niveau de la Terre...
La journée a commencé "tranquillement" par le découpage à la grosse disqueuse d'un parpaing plein afin d'achever un pilier maçonné aux haguettes. C'est le 8ème, et pour rappel, ces piliers sont destinés à disparaître noyés dans les bourrages, ce qui n'empêche pas de les réaliser de manière soignée:
 
 
Mr le pilier numéro 8
 
 
L'essentiel du travail s'est ensuite porté sur la poursuite de l'édification des marches dans la salle située devant la crypte. (Salle de la fissure, salle de la table ronde...? Nous verrons bien par la suite.)
Pour mémoire, on accédait la par deux pentes douces sommaires, puis, l'idée nous vînt de cloisonner cette zone par deux murets et escaliers, et, de fils en aiguilles, le lieux est en train de se perfectionner et d'évoluer plus que prévu au départ.
 
 
Gosier pentu cale les pierres taillées la veille par le méticuleux et le besogneux.
 
 
Vérification au niveau à bulle (ou bulles?)
 
 
Préparation de la chaux liquide.
 
 
 
Coulage par le maître en la matière. (C'est un métier!)
 
 
La suite au prochain post!
 
 
 
 




Dessin Technique (archive)

En fouinant dans les vielles photos et vieux schemats en tout genre , je suis retombé sur le dessin qui fut l'idée de départ du mur et de l'arc de la Crypte.
Avant:

Comme quoi un bout de nappe de bistro peu influer sur l'avenir d'un trés vieux souterrain. C'est ce que des gens trés intelligents appel  "l'effet Papillon".
Après:
Bientôt nous présenterons la construction de la Crypte étape par étape, et photos à l'appui.
Gosier Pentu .

Soirée du 20 juin

Après une journée au ciel électrique, le méticuleux et le besogneux ont choisi de se retrouver sous la terre afin paraît-il, de travailler un peu. Et ce fut vrai, plusieurs pierres furent taillées, et comme on peut le voir sur la photo qui suit, elles ont été disposées à leurs places futures afin de mieux se rendre compte de l'ouvrage  accompli.



Ces dernières devraient, si rien ne s'y oppose, être coulées pour toujours ce vendredi. Il deviendra alors urgent de s'attaquer à leurs semblables côté taillerie afin d'accueillir les traditionnels curieux de septembre que l'on espère nombreux. Les finitions suivront. Tout comme celles de la crypte. Et la croisée de voutes des haguettes. Et le magasin atelier. Et le terrain extérieur. Et, et, et... La liste semble longue et interminable, mais n'est-ce pas là l'intérêt de se retrouver aussi à la carrière?

Enfin un sobriquet pour F-X!

Etant donné que c'est assez rare, il convient de souligner que le méticuleux et le besogneux ont aussi trouvé le temps de réfléchir. En effet, depuis des années pour certains, ou plus récemment pour d'autres, chacun est affublé d'un surnom, généralement issu d'une période de notre vie, d'actions plus ou moins glorieuses, d'évènements spontanés que la vie et le destin mettent sur notre chemin.
 Pierrot Soulard, le chef de la carrière, dont le présent patronyme en dit déjà long sur le personnage, est aussi appelé le briquetier, Mr 8 coups, grande descente, Baptistin, poêlon d'Or, le besogneux, le père Syphon, the brain... Un confrère de la grande carrière a ainsi baptisé une rue de son exploitation au nom de "rue du père Soulard" (ex rue de la soif.)  Probablement d'autres superlatifs seront à venir dans ses vies futures. A noter que désormais Pinocchio lui va comme un gant!
Plutôt 2 fois qu'une pour le Besogneux, ici chez Marco un 1er Mai.
Plus récemment, c'est Varice qui fut affublé de méticuleux. La patience, mère des vertus, dont il fait preuve, aura suffit à le baptiser ainsi pour un long moment dans cette carrière. Il était temps. En effet, à seulement 38 ans, il en aura déjà 60 dans 12 ans. (Savant calcul du briquetier) Pourvu qu'il se dépêche de terminer les marches de la crypte!
Le boiteux pour JP se passe de commentaires. Un pied cassé en sortant d'un débit de boissons d'une localité voisine, une côte brisée en édifiant un pilier à bras (le pilier de la côte.), un autre pied brisé en explorant une carrière dans le Saumurois, récidive dans un escalier parisien, on soupçonne ce dernier de posséder des actions dans les plâtres Lafarge...
Seul F-X semblait arriver à échapper à cette règle. Mais c'était sans compter sur l'ingéniosité dont ont fait preuve le méticuleux et le besogneux qui, après des années d'observation, auront dans un bref soupçon de lucidité baptisé ce dernier de la manière qui leur semblait la plus naturelle: gosier en pente!

 Gosier en pente. Ca rime avec "no comment"!
La fine fleur en action! (Le méticuleux, ici à gauche, soigne son cholestérol.)



L'équipe de la fine fleur du jeudi est ainsi bien nommée!
JPL, le 21 juin 2013.


Enfouissement du tuyau vert: la fin!

 
C'est en une chaude et orageuse après-midi que le Besogneux et le Boiteux se sont une fois de plus rendus dans la moiteur des galeries souterraines.
La tranchée pour le passage du tuyau est désormais complètement achevée. Elle a été creusée du plus profond possible à l'emplacement du passage de futures galeries qui verront le jour (dans une carrière souterraine?) dans le prolongement du réseau des haguettes. Hélas (ou heureusement), la masse est faiblement recouverte de remblai en ces endroits précis, 50 centimètres au plus, de fait, le tuyau, bien qu'enfoui au maximum, ne l'est pas tant qu'espéré.
 

Après avoir parcouru les 3/4 de son trajet en tranchée, le tuyau est ensuite laissé libre au travers d'anciens remblais en vrac, lesquels seront complétés, et donc finalement, le tuyau sera intégralement dissimulé.




A noter, et c'est bien là le comble du raffinement que l'on connaît à la carrière Soulard, que la fissure qui communique entre les haguettes et le futur atelier magasin, a été agrandie, de telle manière que le fameux tuyau apparaîtra soudainement au niveau de l'évier au magasin, sans que l'on sache d'où ce dernier arrive.

Après tous ces efforts, la séance de travaux s'est traditionnellement achevée autour d'une bière (surtout pas de Royale, interdite par un soudain décret du Sieur Soulard sans que l'on sache vraiment pourquoi... Ce dernier aurait cependant été aperçu en train d'en avaler chez Marie!) au niveau de la crypte. C'est alors que le tonnerre s'est fait entendre jusque dans ces profondeurs lointaines, là ou nous nous pensions à l'abri du monde extérieur. Dehors, c'était le déluge, à défaut de trouver de superlatifs plus forts, et ce fut l'occasion de tester le bar de la cabane qui malgré la pluie diluvienne, demeure parfaitement au sec!

JPL, le 19 Juin 2013.


Enterrement à la carrière!

Tandis que je tentais d'échapper à la chaleur à laquelle nous n'étions plus habitués depuis des lustres, il me vînt à l'idée d'aller faire un tour dans la fraîcheur de la carrière Soulard...
C'était jour d'enterrement, on enterrait le tuyau vert, celui qui, après avoir parcouru 50 mètres, apportait de l'eau dans le futur atelier magasin des carriers. Des travaux d'adduction d'eau dans cette carrière, décidemment, on y aura tout vu. Aussi, je m'approchais du carrier terrassier pour le questionner sur son ouvrage. Le besogneux * ne fut pas avare d'explications sur la maîtrise de son art.
-"J'utilise la houx de cantonnier pour creuser le remblai, aussi, je tape par volée de 8 coups afin de creuser au plus profond".
En effet, je constatais que mon jeune ami n'étais pas soucieux de me livrer ses secrets pour bien travailler.
-"8 coups, pas plus, après quoi je manque d'énergie. Ensuite, j'utilise la pelle US afin de déblayer ladite tranchée."
Mais pourquoi si profond lui demandais-je donc?
-"Il faut y aller le plus profond possible. C'est ce que je dis toujours aux jeunes débutants. C'est pour que le tuyau conserve sa raideur!"
Quoiqu'il en soit, une dizaine de mètres de ce traitement, et nous serons débarrassés de ce labeur.

*: Toute ressemblance avec des personnages ayant existés ne serait que pure coïncidence.

L'équipe du soir de jeudi en 13.

C'est aussi avec grand plaisir que l'on peut observer que les marches montent (Et oui!) dans le vestibule de la crypte. L'équipe du soir, le briquetier et le méticuleux, n'ont pas chômé concernant les travaux de taille de la belle pierre (et bière aussi sans doute!) blonde.

Quand on voit la qualité et le soin apportés aux travaux, on se dit "vivement la suite"! A très vite donc!

JPL, le 18 juin 2013.



Les travaux du jour.

En cette matinée pluvieuse, nous avons poursuivis les travaux d'extraction de pierre dans le futur magasin...
Nous avons ainsi obtenu quelques blocs d'avance, et, si elle assure, l'équipe "du soir" aura de l'ouvrage!
On peut aussi ajouter l'édification d'un pilier maçonné qui sera noyé dans les remblais dans le secteur des haguettes!

JPL, le 13 juin 2013.

Histoire de pierres...

Pour mener à bien nos travaux et projets, il faut réunir deux critères:
-du temps libre.
-de la pierre.

Or, et c'est un paradoxe convenons le, si le premier critère est variable suivant les individus peuplant la carrière (métier, situation de famille...), c'est la pierre qui, bien que nous soyons en carrière,  nous fait le plus cruellement défaut.

La pierre, surtout si on la veut de qualité, est aussi difficile à trouver dans cette carrière que de l'eau dans le désert...
La première étape consiste donc à réutiliser de vieux bancs de pieds trouvés au hasard de travaux de déblaiements. Ici, F-X prépare les saignées des blocs à abattre à la haveuse, à l'endroit de notre futur atelier magasin.
Les bancs sont ensuite décollés à l'ancienne, au coin et à la masse. Attention! Bien que l'opération semble grossière, la rigueur des intervenants est de mise si on ne veut y laisser une paire d'avants bras!
Bien qu'elle ne fasse pas maigrir certains, le bloc décollé est ensuite extrait, puis poussé sur des rouleaux de bois, ou sur un chariot fait maison, vers le chantier de taille...

Les blocs ainsi transportés sont stockés au plus près de l'endroit ou, après avoir été taillés, ils trouveront leur place définitive...
Dans le cas des clichés précédent, voilà d'ailleurs la destination des blocs extraits: création d'escaliers dans la salle de devant la crypte. A suivre...

JPL, le 13 juin 2013.

On ne discute pas avec la sécurité dans la carrière Soulard!
 
 
Bien connue pour les conditions idylliques qu'elle apporte à ses ouvriers, l'exploitant de la carrière Soulard est intransigeant avec la sécurité de cette dernière. Si l'on veut qu'elle soit belle, la pierre doit être extraite en toute sécurité! 
Voici donc un extrait du règlement des carrières, dont le Sieur Soulard n'a de cesse d'en vérifier la bonne application lors de ses inlassables inspections souterraines...
 
"Article 6: Des hagues, des piliers à bras et des étais en bois seront établis partout ou cette mesure de précaution sera reconnue nécessaire.
On réservera au pourtour de la masse une galerie qui cernera l'exploitation et qui servira en tous temps à faciliter la vérification de l'état des travaux souterrains."
 
"Article 8: Le permissionnaire devra fournir dans le premier trimestre de chaque année, le plan dressé à l'échelle règlementaire, des travaux exécutés l'année précédente."
 
"Article 11: En cas d'accident suivi de morts ou de blessures graves, le permissionnaire en informera sur le champ, le maire de la commune, le commissaire de police cantonal, et l'ingénieur des mines, résidant à Paris"
 
Tellement soucieux d'être en règle avec l'administration, le Sieur Soulard fît donc dresser les piliers à bras nécessaires, au niveau à bulle, espacés de deux mètres maximum... Mais a t-il songé un instant à déclarer les deux effroyables éboulements de hagues, celui de mars 2013, et en mai de la même année? Retrouve t-on également dans les archives familiales, des traces de l'édification du pilier "de la côte"? Mystère...
 
JPL, 12 juin 2013.