Petites finitions.

Il pleut dehors. Ce qui n'empêche pas certains de tenter de trouver du travail à ceux qui n'en veulent pas, à d'autres d'assurer le fonctionnement informatique d'une grosse société, reclus en sous sol, de rénover des intérieurs, de participer au fonctionnement d'une municipalité ou encore de tenter de rassasier des estomacs affamés dont ces derniers, s'ils savaient les conditions d'élaboration de leurs rations quotidiennes, se mettraient à jeuner chaque midi de la semaine...
 
Un privilégié cependant, a fait fi de tout cela, se réfugiant dans l'éternelle obscurité de la carrière, à laquelle s'y ajoute un silence sépulcral, ce qui n'enlève rien à l'attrait du lieu, loin s'en faut. Un peu rouillé en ce jour bien morne, il appliqua la devise inscrite en ces lieux, "plaisir Maître mot", ce qui n'empêcha pas cependant l'avancement de quelques travaux.
 
Après le coulage d'un 16ème élément de pilier en pierre reconstituée, celui coulé de la veille (le 15 ème donc!) pris sa place, espérons la définitive, aux haguettes, non sans avoir reçu un coup de chemin de fer lisse sur les oreilles.
 
 
Après ce rituel quasi quotidien, disqueuse en main, des joints de 10mm d'épaisseur furent, après avoir été tracés au niveau, ouvert sur le grand pilier en éléments reconstitués aux haguettes. La disqueuse produisit, et l'on s'en doute, un nuage de poussière, à tel point que l'on se serait cru chez niveau d'or un jour de travaux. Heureusement, pas de meubles ni de vaisselle en ces lieux pour subir un tel affront... Les saignées ont ensuite été ouvertes aux ciseaux à pierre, humidifiées, avant de recevoir un enduit à base de remblais très fin et de chaux blanche.
 
 
 
 
Probablement effrayé à la perspective du surcroit de travail que cela allait représenter, Niveau d'Or n'était pas chaud à l'idée de ces joints de finitions. Mais il faut admettre que ces joints, en plus du cachet apporté à l'ouvrage, atténuent les défauts de l'aplomb des éléments empilés les uns sur les autres, défauts, rappelons le, dus à la fabrication du moule qu'il conviendra d'améliorer. Cela valait donc le coup de sacrifier une matinée pour ce faire...
 
JPL, le 28 Janvier 2014.
 



Rendez vous du jeudi 23.

C'est Keuf et Niveau d'Or qui sont arrivés en premier. Au menu, bricolage divers, vers les haguettes notamment. Quand le Boiteux est arrivé à son tour, un élément de pilier a pu être ajouté au grand pilier des haguettes. Lorsque le Méticuleux et Paulo sont venus, la soirée s'est transformée en réunion de chantier au Guet-Apens. La faute sera certainement imputée à Gosier Pentu, seul responsable si le dressage du sol du magasin n'a pas commencé! (Il faut toujours un responsable, en général, le ou les absents!)
 
Vendredi 24 Janvier.
 
Bien décidés à se rattraper de la veille, le Boiteux et Niveau d'Or, étonnement sur motivé, sont venus poursuivre les travaux à la carrière. Au programme, coulage en béton de l'intérieur des éléments de piliers récemment posés aux haguettes, coupe sur mesure de la dernière buse dudit pilier et coulage de cette dernière.
 
Remplissage béton.
 
La dernière buse a donc été coupé, et, elle épouse parfaitement la forme du ciel pour terminer le fameux pilier, plus que massif. (Ce n'est pas du luxe en cet endroit...) Enfin, en plus de tout cela, pour finir l'après midi, quelques coups de pelles ont été donné rue du niveau, toujours en suivant la masse de sol (irrégulière d'ailleurs), dessinant la future galerie jusqu'au prochain pilier à édifier. Maintenant, ce secteur qui a pris une avancée, est quasi consolidé et donc fin prêt à recevoir les futurs déblais issus du dressage du sol du magasin, qui, demeure toujours un des chantiers prioritaires du moment.
 
 
Samedi 25 Janvier.
 
C'est au pas de charge que quelques travaux ont été menés en ce samedi matin par le Boiteux, ne disposant que de deux petites heures pour accomplir quelques tâches. La buse sur mesure a été démoulée et installée sur le haut du pilier aux haguettes.
 
 

Cette pièce s'adapte parfaitement entre le haut du pilier et le ciel, tellement parfaitement que...
     ...il n'y avait plus d'emplacement pour le remplissage béton de cet élément! Ni une, ni deux, ciseau en main, le ciel, plus que broyé en cet endroit, fut purgé, et même bien plus que prévu d'ailleurs (effet "mikados!"), de manière à créer un petit passage pour la truelle. Le pilier put donc être convenablement rempli de béton dans la foulée.

 
 
Pour finir, tandis qu'un énième élément de pilier était coulé en remblai-ciment blanc, du rab de ce précieux mélange fut utilisé justement pour parfaire la finition du pilier des haguettes. Une bonne matinée, mais qui fila encore plus vite qu'un sanglier sorti d'un roncier par des chasseurs sans fusils (...), avec la satisfaction cependant de voir se transformer l'un des secteurs hier encore les plus dangereux de la carrière en un lieu des plus sûrs, avec l'esthétique au rendez-vous.
 
JPL, le 25 Janvier 2014.
 

 

 


 



Mardi 21 Janvier: béton un jour, béton toujours!

Les deux piliers en parpaings bruts ont été achevés, et colmatés jusqu'au ciel. Il était temps, le pilier de masse situé à côté de l'un d'entre eux, et notamment en sa partie supérieure (corniche), sonne aussi creux que la tête de niveau d'Or, c'est dire si ça craint! L'un des deux piliers prend donc appui sur le ciel et ladite corniche. Le secteur, super dangereux, se trouve ainsi bien conforté.
 
La corniche creuse, à droite du pilier en premier plan.
 
Le pilier en pierres reconstituée a également grandi d'un élément, mais l'exercice arrive à ses limites, il faudra au moins être à deux pour monter d'autres éléments. Deux morceaux devraient d'ailleurs suffire pour achever l'édifice.
 
La zone se consolide.
 
Un élément en pierre reconstituée a été coulé (d'où l'inachèvement du pilier idoine, on travaille ici "à la pièce"!) et quelques coups de pelles ont été mis dans le surcreusement de la galerie du niveau, entamant ainsi le futur bourrage ou se trouvent les deux piliers maçonnés condamnés à être noyés dans le remblais pour toujours.
 
JPL, le 21 Janvier 2014.




Du béton en veux-tu, du béton en voilà!

Lundi 18 janvier, la journée s'annonçait rude chez Soulard, et cette journée tenu toutes ses promesses. Ce fut d'abord les achats de sable, graviers et ciment qui occupèrent le Boiteux, puis, une fois engrangés à la carrière, la bétonneuse du Mécène fut de sortie, c'est dire si l'occasion était grande! Démoulage et remoulage d'un élément de pilier, béton en grande quantité ensuite pour justement remplir les éléments de piliers disposés aux haguettes. De fait, des piliers bruts en parpaings pleins sortirent de terre, ceux ci étant destinés à être perdus dans les futurs bourrages. La zone sera bientôt sûre. Enfin, quelques coups de pelles amorcent le tracé de la rue du niveau sur creusée qui file maintenant vers le bas du deuxième niveau.
 
A droite, 2 nouveaux piliers perdus.
 
Une zone en chantier!
 
 
A noter que si le premier moule destiné aux éléments de piliers à un bon équerrage, il n'en est pas de même pour l'aplomb. Il conviendra donc d'améliorer ces derniers dans le futur si l'on veut des résultats parfaits, bien que pour un "premier essai" et au vu de la simplicité de mise en œuvre de ce moule grossier, c'est déjà prometteur.
 
JPL, le 20 Janvier 2014.
 
 


Bricoles du samedi matin.

Samedi 18 janvier, par un beau matin, étonnement doux comme semble s'annoncer tout ce mois de début d'année, le Boiteux est allé réalier quelques bricoles à la carrière Soulard.
 
-Moulage d'un 9ème élément de pilier en pierre reconstituée
 
-Poursuite de l'édification du pilier idoine aux haguettes
 
-Travaux d'électricité dus à l'extension des haguettes.
 
De nouvelles ampoules discrètes font leur apparition...
 
Les piliers poussent comme des champignons!
 
Maintenant que les fils d'éclairage sont passés, les quelques bourrages remplis aux 3/4 vont pouvoir être achevés. L'extension du circuit des lumières devrait laisser les carriers brasseurs tranquilles quelques semaines. A ce rythme, le courant devrait atteindre le bas du 2ème niveau avant la fin de l'année. Qui l'aurait cru à l'époque ou les gamins que nous étions dans les années 90 descendaient à la lueur faiblarde de vieilles piles électriques?
 
JPL, le 18 janvier 2014.
 


Jeudi 9 Janvier 2014


Les carriers brasseurs se sont retrouvés alternativement suivant les dispos de chacun à la carrière Soulard. Ce fut l'occasion de découvrir les résultats des moulages de pierres reconstituée.  Un coup de ménage a été effectué au Guet Apens: démontage des vieux convecteurs devenus obsolètes, mise en terre d'une ligne électrique de force, installation de prise... Tandis que Keuf façonnait de nouvelles scies à pierre. (Disqueuse, poussière...)

Durant la semaine qui suivit, le Boiteux s'arrangea pour aller quasiment chaque jour mouler un élément de pilier. Il fut parfois aidé en cela par Boticelli.
 
Mercredi rime avec Boticelli!

 
A noter qu'un essai de moulage de motifs fins dans un moule à l'elastomère a été réalisé, le résultat est probant.
 
 
Toutes les recettes sont scrupuleusement notées...
 
Enfin, quelques mètres cubes de remblais entassés au bout du médiéval, à droite, ont enfin été mis à leur place définitive, dans le bourrage dit "des bidons bleus". La galerie ne permettant pas de se mettre debout en cet endroit, l'opération brise le dos, ça fait du bien... Le plein de buses brutes béton et de parpaings de 10 a également été effectué: pas d'excuses pour l'oisiveté.
 
"Chez Pierrot y'a tout ce qui faut...."
 

Jeudi 16 Janvier

Seuls le Méticuleux, le Briquetier  Niveau d'Or et le Boiteux purent se libérer afin de se retrouver à la carrière, les autres étant pris par les préoccupations de la "vie quotidienne". Même Kiki n'est pas venu comme le pensait Niveau d'Or. Cela étant, nos 3 amis n'étant pas dissipés par les 3 autres, ont bien avancés à la tâche. Le méticuleux s'est affairé autour de l'abreuvoir: du bel ouvrage effectué avec soin.
 
 
 
De l'activité, il y en a eu aussi dans le quartier des haguettes, rue du niveau précisément. A l'initiative de Niveau d'Or, qui fut en charge de préparer les pierres correspondantes, deux piliers à bras commencés il y a quelque temps déjà, ont été achevés. Les pierres ont été montées à l'ancienne, à l'aide du brancard: toujours un grand moment!
 
Bien qu'en état de conscience minimale, Niveau d'
Or prend des initiatives.
 
Et d'un! (A droite)
 
Et de deux!
 
Enfin, et comme on peut l'apercevoir à droite sur la photo ci-dessus, un pilier maçonné en pierre reconstituée, est sorti de terre, le but étant de venir soutenir un ciel morcelé tel un puzzle. La masse à été retrouvée après creusement, un trou y fut même pratiqué afin de réaliser une fondation sérieuse. Le passage brouette à été réservé, comme le veut la norme établie.
 

 

Mètre par mètre, le secteur des haguettes progresse, s'embellit, et ce qui était une des zones les plus vilaines de la carrière est en passe de devenir l'un des lieux les plus sûrs: chouette transformation. Le bas du 2 ème niveau est désormais en vue, mais attention, tant reste à faire...
 
Seuls les travaux d'électricité prévus, dus à la progression de la rue du niveau, ont été ajournés par manque de temps, mais ce n'est que partie remise.
 
JPL, le 17 Janvier 2014.
 
 

 
 
 
 



 



1ers essais.

Turlupiné depuis un moment par ce site:

http://www.reve-de-pierre.fr/ , le Boiteux, qui n'avait jamais aussi bien porté son nom, décida de tenter l'expérience. En effet, bien que ce soit un paradoxe, convenons-le, la carrière Soulard manque cruellement...   ...de pierre! De plus, si le résultat du moulage est satisfaisant, il y aura autant d'applications que de projets: c'est dire! Pour commencer, des éléments de piliers basiques 30X30 vont êtres recouverts.

Lundi 6 janvier: construction du moule.

Matériaux de base
 
Tracé des pièces du moule.
 
assemblage "à l'équerre".
 
Mardi 7 : construction tamis et première fournée:
 
A l'aide d'un grillage récupéré quelque part en Picardie, à l'entrée d'une charmante carrière, avec Gosier Pentu (13 décembre 2013), un tamis à mailles de 1cm a été confectionné. Il servira à tamiser le remblai de carrière, source gratuite et inépuisable de matériaux nécessaire à notre entreprise, qui lui même, mélangé à du ciment blanc, ou à de la chaux blanche, ou aux deux (divers essais décideront de la meilleure formule) donnera de la fausse pierre à moindre coût.
 
"Y'a du rab!"
 
Le tamis
 
Tamisage.
 
Coulage!
 
Et 24 heures plus tard...
 
démoulage (brut)

 
Passage chemin de fer.
 
L'aspect rendu, bien que sans doute très perfectible, est quand même satisfaisant pour ce premier essai. A noter qu'il faut bien vibrer le moule lors du coulage pour éviter les bulles. Ce premier moulage fut réalisé avec 4 doses de remblais pour 1 dose de ciment blanc. Le démoulage au bout de 24 heures est un peu précoce, il conviendra de patienter d'avantage pour les prochains, à moins que la dose de ciment ne soit proportionnellement trop faible: l'ensemble semble très friable, mais peut-être faut-il attendre un séchage plus important... (deux angles ont été abîmés au démoulage.)  A suivre. Un deuxième bloc a été coulé dans la foulée, avec le même moule en CTBH hydrofuge, qui devrait être réutilisable un certains nombre de fois à conditions d'en prendre soin.
 
Vue d'ensemble du chantier.
 
2ème élément (au dessus)
 
Un troisième coulage est au four à l'heure ou ces lignes sont rédigées, avec un dosage de ciment blanc plus important: 3 remblais pour 1 ciment. Cela marquera t-il la différence? Le coulage à été réalisé avec 4 cm d'épaisseur de chaque côté des éléments bruts, il conviendra à l'avenir de réduire cette épaisseur qui, en plus d'économiser la quantité de matériaux à fournir, allégera sensiblement le poids devenu important!
 
JPL, le 8 janvier 2014.