Jeudi 5 décembre: 70%!

 

En ce jeudi bien froid, les carriers brasseurs se sont réunis au complet afin de poursuivre leur besogne. Et le menu du jour fut bien riche: poursuite du muret de l'abreuvoir (Gosier Pentu), traitement des scies et de lampes acéthylène par Keuf tandis que le Briquetier et le Boiteux poursuivirent le déblaiement du magasin et en conséquences, le remblaiement du bourrage situé aux haguettes, rue du niveau, derrière l'abreuvoir. Lorsque Paulo et le Méticuleux arrivèrent, les carriers brasseurs profitèrent de la force du nombre pour élever d'une grosse pierre un pilier à bras en construction, à coup de brancard, malgré l'exiguïté des lieux qui finira par devenir problématique. A noter que les outils de taille commandés par chacun sont arrivés via le Méticuleux: c'était donc jour de fête!

Une belle collection de lampes!
 
Bourrage et Hague achevés derrière l'abreuvoir. (Ex atelier de l'Enfer.)
 
Petit aménagement aux Haguettes par Keuf.
 
Evolution d'un pilier à bras aux haguettes.
 
Le même, vu d'un autre angle.
 
Du côté de l'abreuvoir...
 
Alors que la soirée débutait, les amateurs de carrière sont partis à la visite de trois petites carrières du secteur, dont certains ignoraient l'existence. La première exploitation de calcaire grossier à la physionomie de la carrière Soulard, est plus petite, avec un côté ravagé par un éboulement massif dont les stigmates sont visibles jusqu'à la surface. Il semblerait d'ailleurs que cette carrière ai été exploitée en plusieurs époques, à l'arrachée d'abord, puis à l'aiguille ensuite comme en témoignent les traces d'outils, et le beau souchet visible dans un ancien atelier. Cette carrière était certainement plus vaste jadis comme on peut le voir en surface, mais d'éboulements en remblaiements divers, cet ensemble aux plusieurs vies est aujourd'hui bien réduit.
 
La seconde carrière visitée est située près d'étangs connus dans la région. Il n'existe plus qu'un petit trou pour accéder à un réseau plus important que le premier, mais nettement plus abîmé. Entre ronces et talus humides, l'entrée ne fut pas aisé. Cette carrière, probablement très ancienne, est constellée  d'éboulements massifs et de fontis. La proximité de la surface, et de grandes portées dans un calcaire de médiocre qualité expliquent certainement cela. Des remblais en tous sens, de nombreuses différences de niveaux dans le sol prouvent que cette carrière n'a jamais été réutilisée à d'autres fins que l'exploitation de la pierre. Elle est aujourd'hui presqu'oubliée et donc peu, voir pas fréquentée: il faut connaître! A noter des centaines de grosses cérites au ciel de la carrière.
 
La troisième carrière enfin est située à quelques encablures de la précédente, dans une propriété privée. Les galeries étant très propres, elle tranche avec les carrières visitées précédemment. Cette carrière à la particularité, en plus d'être magnifique, d'avoir été exploitée par piliers tournées en son centre, et par hagues et bourrages sur ses flancs. S'agit-il d'une exploitation différente, d'une autre époque, ou des conséquences d'un rangement de l'ensemble en vu d'une réutilisation? Quoiqu'il en soit, cela lui confère un charme unique malgré une taille modeste. A noter qu'en certaines périodes de l'année, cette carrière se trouve partiellement inondée. Et que dire de ce magnifique front d'exploitation en gradin près de l'entrée?
 
Forts de ces découvertes, nos amis se sont ensuite rapatriés chez eux, et l'on se serait cru à "Carrare" en comparaison aux carrières visitées juste avant. Comme quoi on vît jamais aussi heureux qu'auprès de son arbre! Et c'est à l'initiative du Méticuleux que les ventres affamés se sont régalés avec une succulente fondue bourguignonne, à laquelle Gosier Pentu pris soin de fournir un fabuleux nectar pour accompagner ce repas de fête.
 
 
 
Ces clichés sont très précieux tant le Méticuleux eu du mal à les prendre!
 
Gosier Pentu soutenant un mur...
 
La soirée a donc achevé une bonne journée: travaux rondement menés, explos de chouettes carrières, moment de convivialité... Vivement la prochaine!
 
JPL, le 6 décembre 2013.

 

 
 
 
 
 

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