Poursuite des investigations...
Un orage salvateur a rafraîchit l'atmosphère. Mais celle des souterrains est demeurée identique... Direction le parc "pierre & lumière". Bien que ça fleur bon le piège à touriste n'ayant jamais posé le pied en carrière, le boiteux et les bavards décident de ne pas mourir idiots...
L'entrée de la carrière "pierre & lumière"
Rentrés avec des idées reçues quand au lieu donc, qu'elle ne fut pas la stupéfaction de l'équipée lorsqu'il découvrirent le travail d'un sculpteur, paraît-il, autodidacte...
Explications des méthodes de sculpture sur 5 blocs de tuffeau...
(Facile, non?!)
...auxquels font face 5 autres blocs avec les outils nécessaires à chaque étape.
Et voici quelques photos des plus belles réalisations du sculpteur, Philippe Cormand, qui a réalisé un travail extraordinaire. Certaines ont été réalisées dans des blocs rapportés, mais d'autres, ont été taillées directement dans la masse... Attention à ne pas se rater, à défaut de devoir adapter la galerie pour gommer les erreurs ensuite...
Pontigné. (Une veine ferrugineuse a permit le contraste)
Panorama d'Angers.
Profitant de la présence d'eau, Saumur, et son pont sur la Loire.
Montreuil Bellay, les pieds dans l'eau également.
Fontevraud, l'église.
Fontevraud, le cloître, taillé à même la masse, tout comme la voute!...
Cunault
Chinon, reflétant dans les flots.
Candes Saint Martin.
Amboise.
Trêves.
Tours, joyau de la carrière, 6 mois de travail, dentelle de pierre...
La carrière en elle même est peu étendue, guère profonde, et sur deux niveaux (mais non superposés.)
Elle ne communique avec aucune autre carrière voisine.
Le bavard, estomaqué, marque la pause près d'un bassin.
A l'extérieur, une initiation à la sculpture est proposée aux plus jeunes. Le bavard s'y est essayé avec l'enthousiasme qu'on lui connaît!
Direction le musée du champignon!
A 30 secondes plus loin se trouve le musée du champignon. Ce dernier présente une collection incroyablement fournie de toutes sortes de champignons: comestibles ou non, de culture, des sauvages... Les mycologues seront ravis! La partie "champignonnière" laisse un peu sur sa faim l'amateur éclairé. Quelques vestiges de meules, pas de plates bandes... Il faut dire qu'après le parc "pierre & lumière", la barre est haute. De bonnes explications sur les panneaux cependant.
Un ensemble troglodytique, à l'entrée de la champi, abrite une première salve d'objets dédiés aux champignons.
L'entrée de la champignonnière.
Un chouette puits à eau et sa gargouille surveillent l'entrée...
Pas de champignonnière sans carrière, pas de carrière sans évocation de l'extraction du tuffeau!
Omniprésentes dans la région, des constructions à l'intérieur des caves.
De nombreuses vitrines, astucieusement éclairées, présentent différentes variétés de champignons.
Evocation des meules...
...des sacs...
...et des caisses.
Comme le parc "pierre et lumière", la carrière, sur deux niveaux, est peu étendue. Le boiteux, équipé d'une petite lampe, a réussi à quitter le circuit pour rejoindre une sortie de secours via une petite galerie sauvage. Des infiltrations d'eau sont habilement drainées et canalisées de bassins en bassins. Les vitrines, nombreuses, sont incrustées dans de chouettes appareillages en tuffeau. Il faut avouer que la cave vivante du champignon, de Jacky Rouleau, bien que plus petite, est plus familiale et plus attrayante. Question de gouts certainement aussi. Une petite animation est proposée aux plus jeunes, encore, pour faire pousser des champignons à la maison. Le bavard y parviendra t-il?
Une grande carrière abandonnée pour finir la journée!
Excités par certaines découvertes de la veille, les bavards et le boiteux sont retournés pour visiter une carrière distante de quelques kilomètres, dont l'entrée à la porte pliée permettait l'accès. (Carrière "France champignon") Un bureau, joliment bâti, jouxte l'entrée de la carrière.
Le bureau de la champignonnière.
Sur une pierre de ce dernier, une inscription gravée rappelle que la dernière cueillette a eue lieu en Février 2000. Il faut préciser que France Champignons, fut racheté par Royal Champignons, lui même racheté par un fond d'investissement (Butler Capital Partners), lequel n'a eu de cesse de fermer les caves de culture, pour transférer la production dans des salles de culture telle celle de Longué (salle de la Tourte), produisant annuellement 30000t de champignons, mettant un terme à la culture traditionnelle et ancestrale pratiquée en carrière.
Il faut tourner sur la gauche sitôt l'entrée franchie pour parcourir les grandes parties souterraines. En effet, la galerie qui part à droite de l'entrée ne conduit guère bien loin, dans d'anciennes zones techniques et de vieux bouts de galeries au style très ancien, menaçants et parsemés de circulation d'eau.
La carrière est divisée en caves (comme souvent) elles mêmes numérotées de manière anarchique. La bavarde eue vite trouvé une logique dans ce labyrinthe cependant, mais elle confessa avoir sous estimée l'étendue des vides souterrains cependant. La famille décréta deux parties de la carrière: la jaune et la rouge, en raison de la présence de repérages de ces couleurs. La carrière rouge était beaucoup plus noircie par endroits que la jaune, et plus étendue aussi, si bien que les randonneurs des ténèbres relièrent une autre entrée, plus ou moins fermée, située en propriété au bord de la route merveilleuse, sans qu'il soit possible de la situé cependant.
Une galerie de la carrière. (Qualité téléphone portable!)
Tandis qu'ils étaient persuadés d'arriver au fond des caves côté "rouge", les explorateurs empruntaient une galerie qui les conduisaient dans un nouveau dédale bien différent de tous ce qui avait été parcouru jusqu'alors. Autre style, qui, bien que taillé dans la masse, rappelait les carrières par hagues et bourrages en raison des déchets stockés contre les parois des galeries. Ils étaient dans une autre carrière. Très humide par endroit, la présence d'eau (très très oxydée, tout comme les stalactites qui en découlaient) freinait ou interdisait la progression. Après une bonne ballade de plusieurs heures, il fut décidé de rejoindre la sortie, loin certainement d'avoir fait le tour de cette exploitation aux contours incertains. Les carrières de tuffeau sont-elles toutes anarchiques et étendues de la sorte? Le boiteux était quand même heureux d'avoir pu découvrir 0,1% du patrimoine souterrain local...
La sortie des artistes...
...plus aisée pour certains que pour d'autres!
Un petit repérage pour... ... l'année prochaine?
Repérée dès les premiers passages par le boiteux, une ancienne grange de champignonniste (cela semble être la règle dans ce secteur) attirait la curiosité de ce dernier.
Grange de champignonniste.
Et en effet, une petite entrée au courant d'air glacé lui faisait face de l'autre côté de la route, dissimulée sous une végétation luxuriante.
Une petite entrée des plus sympathiques!
Il était évident cependant que cette entrée n'était pas la principale façon d'accéder à cette champignonnière. Après une brève prospection, une grande plateforme de stérilisation du fumier fut découverte, accompagnée d'un vieux transformateur EDF typique de ce genre de lieu, coincée entre des ruches et une station d'épuration. Des herbes hautes ont fini d'arrêter les recherches du boiteux, bien que le secteur d'une éventuelle seconde entrée (et principale donc) fut largement localisé.
A quand l'explo?
JPL, le 23 Juillet 2013.
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