La forge oubliée...

Paris. Etant amoureux pour la plupart d'entre nous des métiers manuels, du savoir faire des anciens, il aurait été fort injuste de ne pas rendre hommage à la forge oubliée avant que celle-ci ne disparaisse pour toujours sous les coups de pelleteuse dans un quartier en pleine restructuration.
Coincée entre les toiles tissées par les voies ferrées, adossée contre un mur de soutènement d'un grand boulevard, cette forge est restée figée dans le temps depuis que le dernier cheminot forgeron, maître des lieux, eu mit un ultime tour de clé dans la serrure de la porte demeurée fermée depuis certainement plusieurs décennies. 
 
 
Qui soupçonnerait...
 

...que derrière ces murs...
 

...se cache "un monde merveilleux"?
 
Tout est resté en place, figé dans le temps. Le forgeron n'est jamais revenu. Ayant réussie à se faufiler dans le temps sans intrusion, la forge oubliée attend seule son destin.
 
 
Une forge qui n'attend qu'à être réactivée!
 
 
Jouxtant un atelier à faire pâlir d'envie plus d'un bricoleur!
 

Des étaux de forgerons dont certains sont démontés.
 
Hélas, lorsque les engins de terrassement s'occuperont de son cas, il est fort probable que tous les outils du métier, les machines outils, les accessoires, seront au mieux revendus au prix de la ferraille, au pire chargés dans l'indifférence d'une benne à gravats, ôtant à tout jamais l'âme de ceux qui ont œuvrés en ces lieux pour laisser place nette à d'anonymes immeubles ou autres parkings à voitures. Et dire qu'il doit en exister des dizaines, des "forges oubliées"...
 

Retour à la carrière.

 

Passé ce moment de nostalgie, les travaux d'été se sont poursuivis sur le terrain extérieur de la carrière. La fraîcheur des galeries a attiré des brouettes par dizaines, tentants d'échapper à la chaleur suffocante de la surface.
 

 
Le futur coin "feu" s'agrandi substantiellement!
 
 
 
Des pierres rapportées effleurent le talus.
 
L'ouvrage a bien avancé. Il aurait convenu, après les avoir mises à nue, de redécouper de grosses pierres rapportées, afin de réaliser une coupe droite du talus retaillé. Le gros marteau piqueur aurait fait la besogne en quelques instants, mais ayant disparu subitement, tout comme le briquetier, (bizarre bizarre, avouons le...) il faudra remettre ce projet lors d'une réapparition hypothétique de ce dernier.
La trêve estivale va probablement mettre en sommeil travaux, projets et autres bons moments que nous offre la carrière.
 
JPL, le 17 juillet 2013.


 
 


3 commentaires:

Unknown a dit…

Quel malheur pour cette forge abandonnée.. L'enclume est déja partie. Toutes les pinces et les étaux de forgerons serais de la plus grande utilité dans notre Magasin.

Unknown a dit…

Un mur de brique avec un marteau piqueur, pas besoin d'une semaine pour en venir à bout !

JP a dit…

Pas certain que le piqueur soit là ou on ne le croit...